Samedi 13 novembre 2021, en plein long week-end, nous étions 10 à nous retrouver pour la deuxième réunion ouverte aux adhérents, dans une salle de la Maison des Associations de Saint André. 

De 10h à 12h, autour d’un café et de tables couvertes de plans et documents, nous avons pu discuter des sujets du jour : 

Vie du quartier, commerces et activités

Nouveaux logements et leur impact dans l'existant

L’idée est d’échanger les points de vue et de formuler des propositions ou des exigences pour les concertations à venir avec la Ville, la MEL et le promoteur.

En préalable, afin que même les adhérents absents ce jour-là puissent tout de même participer, nous avions envoyé un document en partage pour que chacun puisse proposer ses idées. Nous n’avons pas eu le temps de toutes les étudier. Les voici ci-dessous : 

"Vie du quartier (commerces et activités)"	Prévoir un local "Quartier gare" mis à disposition par la municipalité et permettant aux habitants du quartier de se rencontrer et d'avoir des activités ensemble. Exemple d'activités en journée ou en soirée : atelier couture, atelier jeux, atelier mémoire, atelier champs, atelier réparation de vélo ...
"Nouveaux logements et leur impact dans l'existant"	Quartier en zone bleue : badge de résident pour les habitants du quartier, disque de stationnement pour les personnes de passage.
"Vie du quartier (commerces et activités)"	La mairie pourrait acheter un ou plusieurs locaux commerciaux pour pouvoir les louer ensuite à prix raisonnable et permettre ainsi l'installation de commerce de proximité et éviter les locaux vides car hors de prix.
"Vie du quartier (commerces et activités)"	Faire un inventaire afin d'exploiter les ressources existantes : valorisation du garage Dalkia, locaux SNCF vacants … afin de développer des espaces de convivialité, d'économie solidaire, d'activités culturelles...
"Nouveaux logements et leur impact dans l'existant"	Aujourd'hui le stationnement est problématique dans plusieurs rues à l'exemple de Fénelon où le nombre de places est insuffisant au regard des véhicules appartenant aux résidents. Avec les nouvelles résidences la situation risque de s'aggraver. Comment accueillir les nouveaux stationnements sans impacter le peu d'espaces verts existants ? Proposition : faire effectuer un audit sur l'existant. Imposer aux promoteurs que les stationnements liés aux nouveaux logements soient suffisants et insérés dans le site immobilier. Leur accès doit être, pour les nouveaux résidents, gratuit, la location payante ayant pour effet ( Ste Hélène, résidences gare) de déplacer le stationnement dans l'espace public .
"Vie du quartier (commerces et activités)"	Envisager la création d'une maison de quartier sous la responsabilité de la Ville, des services animation, culture, solidarité, du CCAS,... lieu de rencontre, d'animations interculturelles et intergénérationnelles. Son objectif sera de créer du lien social dans le quartier, de soutenir les associations en mettant à disposition entre autres des locaux. La maison de quartier pouvant être par ailleurs un point décentralisé d'information de la future maison France Services.
"Vie du quartier (commerces et activités)"	Compte tenu du nombre de logements créés et de la proximité avec la gare, suggérer la création d'une crèche supplémentaire ou bien prévoir un local pouvant accueillir une maison d'assistantes maternelles. Le problème se pose actuellement sur Lille.
"Nouveaux logements et leur impact dans l'existant"	Envisager la création d'un écoquartier. Pour faire participer les résidents voisins dans cette logique environnementale, proposer éventuellement une collecte des déchets verts chez les habitants. Exemple à Valenciennes : 1 passage tous les 15 jours
"Vie du quartier (commerces et activités)"	Le télétravail se développant et le nombre d'indépendants augmentant, songer à la création d'un espace de coworking proche de la gare

 

A propos des commerces

Nous souhaitons des commerces vivants dans notre quartier et pas des cellules commerciales désertes. De quels commerces aurions-nous besoin ? Si des commerces s’implantent, les riverains les feront-ils travailler en s’y rendant ? Aussi nous pensons qu’il faudrait entamer une étude des besoins et des usages afin de mieux identifier ce qui pourrait être nécessaire aux habitants ou ce qui pourrait créer de la vie en attirant d’autres usagers. Nous avons rappelé le cas de la Bidothèque dont le déplacement avait, un temps, été envisagé à Sainte-Hélène. Avantages et inconvénients, tout a sa place dans la balance. Il apparaît plus facile d’implanter de nouveaux commerces ou lieux d’activités, plutôt que d’en déplacer. 

Les commerces ne seront pas viables sans places de stationnement suffisantes pour les habitants et les usagers.

A notre connaissance, il y a deux cas de figure :

- le promoteur prévoit 1 place de stationnement par logement vendu. Il semble que la personne qui achète un appartement puisse aussi acheter une place supplémentaire.

- pour les logements sociaux, le bailleur ne prévoit qu'1 seule place de stationnement par logement ; place que le locataire peut choisir ou non de louer selon son budget personnel.

C'est ce qui fait par exemple qu'actuellement lorsqu'on passe rue Sainte Hélène le soir, parfois sur les parkings fermés, il reste des places vides, alors que dans la rue, il n'y a plus aucune place libre.

Il sera nécessaire d'être vigilants aussi sur le fait que les futurs parkings soient prévus sur les terrains Caby et non sur des espaces verts actuels, comme à la place des jardins le long de la voie ferrée par exemple. La mise en place d’une zone bleue nous paraît intéressante, doublée d’un système de macarons (éventuellement 2 par famille). Cela favoriserait le stationnement des habitants avant celui des usagers du quartier qui, par exemple, se garent dans les rues Faidherbe et de la Gare pour ensuite prendre une Liane et partir vers Lille. 

A propos des futurs logements

Un projet immobilier en harmonie avec l’habitat existant.

         La hauteur des immeubles nous préoccupe. Des R+5 seraient trop hauts par rapport aux maisons du quartier. 

> Nous souhaitons faire baisser le nombre d’étages et nous sommes curieux de connaître la typologie des appartements prévus : 400 T1 ou 400 T3 n’auront pas les mêmes conséquences.

Cette jauge de capacité attire notre vigilance. Ces typologies impactent aussi le public d’acheteurs ou de locataires : sera-t-il judicieux d’envisager la présence d’une crèche ou d’une structure pour assistantes maternelles ?  

         Nous imaginons que les immeubles les plus hauts seront placés au centre du terrain, comme à Quai 22, de manière à créer une montée progressive de la hauteur des constructions. Ce système pyramidal nous paraît utile pour s’adapter au terrain, quand on compare le différentiel de niveau entre la rue Gambetta et la rue de la Gare. Il nous amène aussi à réfléchir aux préjudices probables de perte d’ensoleillement pour certains riverains, comme du côté de la rue Fénelon par exemple. 

         Nous avons bien conscience que la notion d’éco-quartier est devenue une expression “fourre-tout” qui peut servir de vitrine rassurante. Comme cela avait été dit lors de la réunion avec la MEL et la ville, si le projet n'obtient pas le label EcoQuartier, il est cependant important de mener réflexion sur un nouvel habitat cohérent avec l’habitat existant, favorisant la biodiversité et en phase avec l’époque et ses défis climatiques.

 

Espaces verts

Comme lors de la précédente réunion, nous sommes revenus sur la nécessité de véritables espaces verts, de zones non bétonnées pour éviter les îlots de chaleur. Nous voyons ces aires végétales comme des espaces de rencontre, combinaison d’activités pour les sportifs, de zones sécurisées pour les enfants (en bas âge et aussi plus grands), de voies douces de circulation, loin des pistes cyclables trop souvent mal protégées pour l’instant dans la ville en général. Nous souhaiterions que les sols soient enfin moins artificialisés. 

> Nous nous demandons à qui appartiendront ces espaces verts une fois les travaux terminés. 

 

La question des sols de l’ancienne usine.

Un habitant ayant participé à la réunion publique consacrée à l’aménagement du quartier Sainte Hélène signale que des bâtiments prévus n’ont pas été construits à certains endroits suite à une pollution trop importante. C’est ainsi que le cœur de ce quartier se retrouve occupé par une immense étendue bétonnée, la place haute. De même, le parking Boufflers aménagé à la fin des années 1990 correspond lui aussi à l'abandon d'un projet immobilier à cause d'un sol pollué.

> Nous aurions besoin d’avoir des renseignements sur les zones les plus polluées du site de l’ancienne usine.

Un autre riverain attire notre attention sur le fait que sur son acte de propriété, sa maison est indiquée comme étant en zone inondable dans le cadre de la prévention des risques naturels. Il semblerait qu’auparavant, cette partie de Saint-André faisait partie de la zone inondable de la citadelle. Or sur les plans que nous avons pu consulter, il semble que le quartier n’ait plus ce qualificatif. 

> Peu importe le classement actuel de notre quartier, il nous paraît prudent de demander au promoteur de vérifier cette question et d’anticiper d’éventuelles réponses en cas d’inondation chez des riverains, d’éventuelles procédures de précautions. D’après nos informations, cette problématique de remontée d’eau expliquerait qu’il n’y ait pas de parkings en sous-sol sous les immeubles de Sainte-Hélène…

Un document complémentaire sans incidence officielle mais intéressant à parcourir

Voici un document transmis par un riverain : il s’agit d’une étude d’impact sur le site de “Profil ingenierie”, visible à cette adresse :  

https://profil-ingenierie.fr/references/saint-andre-lez-lille-etude-dimpact/

         Cette étude d’impact, sous-titrée “pour la requalification de la friche Caby”, est un document officiel qui est une étape logique : le promoteur a besoin de faire réaliser des études des sols et un relevé des caractéristiques du site. 

Cependant, les plans visibles sur cette étude n’ont absolument rien de définitif. Ce sont de beaux dessins qui n’engagent en rien ni le promoteur, ni son architecte (M. Pierre-Louis Carlier selon nos informations), ni la Mairie et la MEL. 

Nous non plus, d’ailleurs. Lire cette étude d’impact permet, tout de même, de découvrir quelques pistes. Il y a de bonnes, voire de très bonnes intentions, comme « un nouveau maillage des quartiers », « Paysagement (sic ! aménagement paysager ?) du projet participant à son insertion dans le quartier », « place privilégiée aux modes doux », … Plusieurs points interrogent déjà cependant : 

- Mention « d’environ 420 logements » sur « environ 4ha » : comme le fait remarquer une riveraine, ce nombre dépasse ce qui figure dans l'OAP qui limite à 400 logements, l'ensemble des sites Claisse et Caby réunis. Point à surveiller de près.

> Nous avons besoin que le promoteur détermine la surface précise de son opération immobilière.

D’autant plus que, comme sur les plans produits en 2015, il y a encore un jardin privé de la rue Faidherbe qui est absorbé dans cette projection immobilière, comme s’il appartenait déjà au promoteur. Serait-ce le cas ?

- Résidence étudiante, résidence senior, donc des habitats variés. 

- Un visuel “vert” : que d’arbres et de bosquets ! Mais attention à deux points : en termes de hauteur, les bâtiments semblent largement dépasser le R+4. C’est plus haut que ce que nous souhaitons par rapport à l’horizon du quartier actuel. Il faudra aussi veiller à ce que les espacements entre les bâtiments soient suffisamment importants, les rues suffisamment larges. Deuxième point de vigilance : la surface des espaces verts. Sur le plan, certains bâtiments sont teintés en vert. Gare à l’impression visuelle : il n’y a pas tant d'espaces verts qu’on peut le croire au premier regard.

 

 D’autres sujets

La démolition :

Vu les complications de circulation dans le quartier lors des travaux des pistes cyclables fin octobre, nous réagissons.

Il faudra :

- demander à la mairie de communiquer plusieurs jours avant le début de la modification des circulations habituelles,

- demander un plan de circulation à la mairie,

- surveiller la signalétique prévue par les entreprises, en précisant les déviations en amont, 

- veiller à ce que les routes restent propres.

Quand la démolition commencera, il faudra penser à rappeler le service de l'urbanisme, comme déjà vu avec eux l'an dernier, pour la dératisation dans les rues proches des terrains Caby.

 

Anticiper les déconvenues

L’idée est apparue de faire un tour du quartier pour photographier les façades et de garder ainsi des traces des ensoleillements et des vues. Un prochain rendez-vous avec les adhérents ?