Gare à Caby : Contribution à l'Enquête Publique sur le PLU3 - 2023

 

L'enquête d'Utilité Publique du PLU 3 se termine le mardi 7 novembre (inclu). Gare à Caby vous propose de reprendre tout ou partie du texte suivant et le deposer sur le site de la MEL : https://www.registre-numerique.fr/plu3-mel dans l’onglet “Je contribue ” puis “ Ma contribution concerne une commune de la MEL ” 

Après avoir rempli tout les champs *, il vous faudra valider par retour de mail pour que votre contribution soit validée.

En espérant que le nombre de contributions concernant notre quartier ne soit pas qu’une bouteille jetée à la mer.

 

Ci-dessous, notre proposition à reprendre et/ou étoffer par vos soins (ne pas dépasser 8500 caractères, il en reste 479 disponible dans cette version)

 

Après étude des documents du PLU 3, voici les remarques et idées que j’adresse dans le cadre de l’enquête d’utilité publique. 

 

Saint-André Lez Lille – Entrée de ville : Nombre de logements

Le nombre de logements prévu sur le site Caby-Claisse me paraît avoir été minoré en connaissance de cause depuis les 10 dernières années. Il y a de multiples articles de presse qui reprennent les propos directs d'élus de la ville et/ou de la MEL s'accordant sur un nombre de “400 logements”, sous-entendu finis. Je découvre au travers de l’OAP et d'échanges lors de réunions que ce nombre est en fait le nombre maximum “de logements familiaux” et qu’il n’y a en fait aucune objection à ce que s’ajoutent d’autres types de logements, comme des résidences étudiantes ou seniors.

Si nous sommes ouverts à tout type de logements, je reste choqué de ce “détail implicite” qui ne l’est que pour les agents dans les bureaux de la MEL ou de la mairie. Sur le terrain, cela signifie concrètement moins de places pour se garer et plus de trafic. A titre de comparaison, 400 logements correspondent approximativement au nombre de logements existant dans le quartier. Il s’agit donc déjà d’une densification notable de ce quartier.

Je m’interroge sur les limites : nous avons l’impression que la moindre parcelle peut être rachetée pour y construire un nouvel immeuble sans considérer le tissu urbain du quartier actuel, constitué principalement de logements individuels ou semi-individuels. Or il est essentiel de garder des proportions raisonnables permettant aux usagers et aux habitants de garder un cadre de vie appréciable et d’éviter une rupture urbaine comme celle constatée dans la rue Sainte Hélène et qui est citée unanimement comme exemple à ne pas reconduire.

Ma demande est donc que le chiffre de 400 logements soit bien maximal pour l’ensemble du périmètre de l’OAP 55 “Entrée de ville” et pas seulement sur les terrains Caby-Claisse.

 

Saint-André Lez Lille – Entrée de ville : Zonage des parcelles

 

Aux 400 logements qui doubleront approximativement le nombre de logements existant dans le quartier, à la résidence étudiants et à la résidence senior mentionnés dans l’OAP 55 pour le site Caby-Claisse proprement dits, pourraient s’ajouter d’autres constructions.

Il existe des parcelles potentiellement libres dans le quartier qui attisent l’appétit des promoteurs : certains promoteurs ont ainsi contacté des propriétaires en leur proposant de racheter leur maison pourtant classée à l’IPAP pour la démolir et construire un nouvel immeuble.

Les habitants du quartier s’inquiètent que les terrains dits Caby considérés pour la limite de 400 logements n’incluent pas la parcelle aliénée au site lors de la vente (AK 21, base de vie en face de l’ancienne entrée de l’usine)

De même, le zonage d’anciennes parcelles du site comme AK77 (actuellement un espace vert et des garages municipaux) n’interdit pas qu’elle soit vendue elle aussi pour être bâtie.

Le sort de deux autres parcelles indiquées comme zones constructibles nous préoccupe également : parcelle de la commune AN 136 et parcelle de la SNCF AN 137, situées rue de la Gare. Elles correspondaient à des jardins partagés. Il serait profitable à la vie des habitants que celles-ci restent des espaces verts.

Ma demande est que les parcelles citées ci-dessus soient protégées et ne soient pas occupées par de nouveaux immeubles, s’ajoutant encore aux 400 logements évoqués. S’il était possible de les classer en UP dans le zonage, elles apporteraient ainsi des espaces verts, ouverts aux habitants et usagers du quartier. L’une de nos craintes est que les espaces verts prévus dans le projet immobilier sur le site Caby-Claisse ne soient accessibles qu’aux habitants de celui-ci. 

 

Saint-André Lez Lille – Entrée de ville : Stationnement

Les 400 nouveaux logements, la résidence étudiante et la résidence senior prévus dans l’OAP 55 nécessitent plus de stationnements que ne semble le prévoir le PLU3.

Le PLU3 prévoit de classer le quartier en S0 c’est-à-dire 1 place par logement en accession minimum et 0.5 par logement social. Les arguments sont que le territoire de Saint André sera desservi par une offre de transport de qualité, à savoir le tram et une ligne de bus à haut rendement. Ces éléments visent un objectif “0 véhicule” en 2040.

Dans la réalité, les habitants du quartier et les nouveaux arrivants vont connaître une longue et intense période de 5 à 10 ans de travaux (aménagement du site Caby-Claisse + arrivée du tramway) pendant laquelle ils n’auront plus accès aux transports en commun si bien vantés. Période non exhaustive qui les obligera à se déplacer plus qu’avant en voiture ou en modes doux, faute de transports en communs desservant le secteur. Intégrant le fait que chacun n’a pas forcément la possibilité de stocker chez lui un vélo.

Il serait opportun pour la MEL et la commune de :

  • proposer des facilités de déplacements pour les riverains en amont des grands travaux comme des navettes spéciales, des déviations communiquées plus de 24h en avance, des pass gratuits sur les réseaux pendant certaines périodes
  • installer des parkings-relais à l’extérieur de Saint André
  • profiter de l’espace qui jouxte les voies ferrées côté avenue du Maréchal De Lattre de Tassigny, en conférant à cette butte de terre le rôle de grand parking pour les clients des futurs commerces et utilisateurs des transports en commun. Un nouveau pont piéton ou un nouveau passage souterrain pourrait relier cet espace au parvis de la Gare.

Si le tram est une opportunité à l’avenir, il n’en reste pas moins que les habitants actuels, qui ne représenteront probablement pas plus que 50% du quartier achevé, devront s'accommoder de nouvelles règles qui ne leur donnent pas une meilleure qualité de vie à l’instant présent mais au mieux dans 10 ans, lorsque tous les habitants prendront le tram ou leur vélo et non plus leur voiture…

Ma demande est donc que, malgré l’installation du tram à long terme, le sort actuel des habitants déjà résidents soit considéré : il faut prévoir un nombre de places créées en espace public, puis ménager des temps de transition jusqu’à la mise en route du tram. Il faut penser cette transition de manière concrète.

 

Saint-André Lez Lille – Entrée de ville : Plan de circulation

A propos de la circulation dans le quartier, nous signalons, d’une part, que les voies routières sont déjà saturées en début et fin de journée puisque ces axes permettant un accès à Lille ou à La Madeleine sont très fréquentés. Avec l’arrivée de nouveaux habitants, de commerces supplémentaires, nous nous inquiétons de la quantité de voitures qui s’ajouteront au flux actuel.

D’autre part, sur le plan figurant le schéma d’aménagement d’ensemble de l’OAP 55, il est indiqué par une flèche verte qu’il y aura une nouvelle liaison en mode doux entre la rue Faidherbe et le parc de la Gare. Or, comme cela a déjà été signalé lors des ateliers Bords de Deûle, cette liaison emprunterait un passage municipal installé pour que des riverains de la rue Faidherbe accèdent à leur garage. Il est absolument inenvisageable que leur voiture et des piétons/cyclistes empruntent en même temps cette voie de manière sécurisée puisque un véhicule utilise toute la largeur de cette allée au niveau du virage.

 

Saint-André Lez Lille – Entrée de ville : Hauteurs des nouvelles constructions

Concernant le nouveau visage de ce quartier, je crains que les nouvelles constructions soient bien plus hautes que l’existant, favorisant la rentabilité du projet immobilier au détriment de l’équilibre visuel de ce quartier d’entrée de ville. L’installation de R+6 comme locaux commerciaux le long de la rue Gambetta me pose problème parce qu’il s’agit du secteur le plus élevé du quartier : nous risquons donc de nous retrouver avec un effet de “tours” qui ne s’insérera pas du tout dans l’existant du quartier.

> Considérant qu’en majorité les maisons du quartier sont des R+3, je demande à ce qu’au maximum le projet immobilier se limite à des R+4, tout en respectant un épannelage.

 

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